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    A bras le corps elle a saisi la vie,
    Refusant de laisser place au tourment
    De ce mal retors , ce fiel consumant
    Chairs et os , sa faim jamais assouvie.
    A bras le corps elle a saisi la vie.

    Dans ses yeux noirs elle a lu sa douleur,
    Il cachait ses pleurs sous un sourire.
    Un pacte avec Satan voulait souscrire
    Signé de son sang, chasser ce malheur
    Dans ses yeux noirs elle a lu sa douleur.

    Farouche elle luttait avec courage,
    Sachant son salut n’être qu’un mirage.
    Pourtant, elle riait pour lui, pour eux
    Farouche elle luttait avec courage.

    Elle se taisait malgré la souffrance.
    Le crabe eut raison de son endurance
    Elle partit, sous un ciel bas laiteux
    Elle se taisait malgré la souffrance.


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  • Soleil tu réchauffes la terre
    De tes rais d’or, flamboyants.
    La nature renaît, sa robe austère
    Se pare de fleurs, les prés blondoyants
    Ondulent, vague éphémère.
    Las ! Le manteau neigeux
    Est fangeux
    Glisse l’oiseau téméraire !


    S’ouvre la timide jonquille
    D’un jaune pur sans égal
    L’escargot, lambin, traîne sa coquille
    De jeunes plants, il fera son régal !
    Un jeune merle s'essouffle
    A chercher son dîner
    Clopiner,
    Musarder, que de baroufle !

     


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  • tableau de Salvador Dali

    Aujourd’hui s’est enfui, demain est à paraître,
    Hier a disparu ! Dans la boucle du temps
    Se brisent les saisons en millions d’instants
    En mourant dans l’azur, pour ensuite renaître .

    Les heures de la nuit déchirent la fenêtre
    Au mystère du rêve, aux désirs exaltants,
    Assoupis tout le jour mais toujours persistants,
    Néanmoins dans le cœur et l’essence d’un être.

    Ma jeunesse s’en va, tranquille, à petits pas,
    Me menant doucement à l’heure du trépas ;
    Je laisserai ce corps telle simple exuvie.

    Et dans le soir tombant, on entend le clocher.
    Le messager du ciel, égrenant à l’envie
    Son chapelet de buis,l’ère va filocher

     


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  • Debout sous la porte cochère
    Aux passants je tendais la main.
    D'un nanti j'étais le contraire
    La faim, la soif sur mon chemin,

    Je voulais faire bonne chère
    Reprendre visage humain.
    Debout sous la porte cochère
    Aux passants je tendais la main.

    Au soir venu dans mon carton
    Je rêvais d'un bon feu dans l'âtre
    Où rissolait un caneton
    Servi sur un beau plat d'albâtre,

    Mais je déjeunais d'un croûton
    Imprégné d'un peu d'eau saumâtre.
    Au soir venu dans mon carton
    Je rêvais d'un bon feu dans l'âtre.

    Je suis mort au cœur de l'hiver
    Les pieds ancrés dans la détresse
    Le corps nu, sous un manteau vert
    Tout seul, dans mon coin, sans noblesse,

    Pas de linceul bordé de vair
    Juste le nez dans mon ivresse.
    Je suis mort au cœur de l'hiver
    Les pieds ancrés dans la détresse.


     


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  • Quel dieu très orgueilleux d' un accès de démence ,

    Armait leurs bras guerriers pour l'exécution

    De ces "non croyants" qui voulant la caution

    D'un autre dieu que lui, rejetaient sa semence ?

     

    Ces assassins sans âme et d'aucune clémence

    Tuent la femme l' enfant - quelle aberration-

    Les mêmes justement, clos en un bastion

    Qu'ils devaient conquérir, abattre l'ingérence.

     

    Le kandjar prêt en main, visage cagoulé

    Lâches, ils frappent, vifs ! le corps meurtri foulé

    lapidé qu'en riant, ils salissent  d'outrage.

     

    Et tels des charognards, se repaissent des pleurs

    Apeurés des gamins, méprisent leurs douleurs !

    Oui quelle déité, mérite un tel carnage ?

     

     

     


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